Pouvez-vous vous présenter en quelques mots et nous expliquer vos parcours respectifs ?
Axel Ropert : je suis étudiant en 1re année de master Technologies pour l’Éducation et la Formation (TEF) à l’Université Rennes 2 et en apprentissage à l’Edulab, au sein de la Direction d’Appui à la Pédagogie (DAP), depuis le 1er septembre 2025. J’ai suivi la licence Sciences de la vie et de la Terre (SVT) Métiers de l’enseignement à l’Université de Rennes, dans l’idée de devenir enseignant en SVT. C’est lors d’une activité animée par des ingénieurs pédagogiques autour de l’enseignement par le jeu au Teaching Lab, le fablab de mon ancien établissement, que j’ai découvert l’ingénierie pédagogique et le master TEF. Le travail au sein d’un fablab m’a tout de suite intéressé : l’aspect concret, dans l’action, au contact du public, le lien avec la médiation… j’ai donc décidé de réorienter mon projet professionnel.
De gauche à droite : Thomas Mouchoux et Axel Ropert
Thomas Mouchoux : je suis ingénieur techno-pédagogique à l’Edulab. À l’issue d’un brevet de technicien supérieur (BTS) en informatique, développement et réseau, j’ai travaillé pendant huit ans comme éducateur à l’environnement et animateur socio-culturel. En 2022, je me suis inscrit en licence professionnelle Usages Socio-Éducatifs des Technologies de l’Information et de la Communication (USETIC) à l’Université Rennes 2. J’ai ensuite poursuivi au sein du master TEF, pendant lequel j’ai réalisé mon apprentissage à l’Edulab, jusqu’à mon recrutement en tant qu’ingénieur techno-pédagogique à la DAP à la rentrée 2025.
Vous avez tous les deux de l’expérience dans l’animation. Quels liens faites-vous avec votre présence à l’Edulab ?
Axel Ropert : je fais de l’animation depuis le lycée. J’aime transmettre des connaissances, des valeurs et ma passion pour les sciences naturelles. J’ai commencé dans une association de scoutisme laïque que je connaissais depuis tout petit. Par la suite, j’ai eu d’autres expériences dans le privé ou sur le temps périscolaire au sein de collectivités. À l’Edulab, je retrouve l’accueil et l’accompagnement de différents publics, dans une posture qui me correspond mieux que celle d’enseignant.
Thomas Mouchoux : je suis animateur depuis mes 17 ans, en centre de loisirs et en colonies de vacances. Après mon BTS, j’ai eu l’opportunité de faire des saisons dans des stations de ski et balnéaires. C’était l’occasion de découvrir de nouveaux environnements, d’apprendre de nouvelles choses, de transmettre des connaissances et surtout des valeurs, notamment autour de la nature. C’est par ce biais que je me suis de plus en plus intéressé à l’écologie. Aujourd’hui, mon objectif est d’aider les publics à mieux comprendre les technologies, leurs risques et leurs impacts, afin qu’ils puissent faire des choix éclairés.
Thomas, tu as réalisé ton mémoire de master 2 sur l’intelligence artificielle (IA). Peux-tu nous en dire plus ? Comment articules-tu ton intérêt pour l’IA et pour l’environnement ?
Thomas Mouchoux : quand j’ai repris mes études, ChatGPT venait d’être mis à disposition du grand public. J’étais très curieux de l’usage qu’on pouvait en faire dans les études et l’enseignement. Je m’y suis donc intéressé jusqu’à en faire mon sujet de mémoire : L’intelligence artificielle dans l’enseignement supérieur : écologies d’appropriation d’établissements bretons. J’ai interrogé une dizaine d’établissements pour savoir s’ils utilisaient des outils d’IA et dans quel cadre, pour comprendre comment ils se les appropriaient. En parallèle, j’ai commencé à transmettre ce que j’apprenais en proposant des formations : d’abord, pendant mon apprentissage à l’Edulab, puis de manière plus large. C’est ce travail qui m’a conduit au poste que j’occupe aujourd’hui. Par ce biais, j’essaie de transmettre l’idée d’un numérique plus conscient et plus sobre, en partageant à la fois les atouts et les limites des outils que nous utilisons.
Quelles sont vos missions respectives à l’Edulab ?
Axel Ropert : pour l’instant, je fais surtout de la veille car il y a beaucoup de connaissances techniques à assimiler avant d’être totalement autonome, notamment sur les machines. J’ai également assuré la médiation sur des événements tels que Fabrique ! autour de la fabrication numérique, ou lors de la Fête de l’éco-citoyenneté dans le quartier Villejean. Plus récemment, Tony Vanpoucke, le fabmanager, m’a proposé d’encadrer avec lui les vacataires étudiantes et de participer à l’organisation d’un projet étudiant de game jam, c’est-à-dire un hackathon autour des jeux vidéo. Je n’ai pas encore eu l’occasion de travailler avec d’autres collègues de la DAP, mais c’est un aspect que j’aimerais développer dans les prochains mois.
Thomas Mouchoux : mes missions actuelles sont assez proches de celles que j’avais en tant qu’apprenti. J’accueille et accompagne les usagers dans leurs projets, tout en développant des ressources pédagogiques : formations, tutoriels vidéo, fiches pratiques… L’idée est de rendre le lieu le plus accessible possible. La grande différence est ce nouveau volet consacré à la formation à l’IA pour l’ensemble de la communauté universitaire.
Avez-vous un projet en lien avec vos activités et qui vous tient à cœur ?
Axel Ropert : j’y réfléchis encore, mais pour mon projet de mémoire j’aimerais étudier les effets de l’IA sur les pratiques pédagogiques et d’apprentissage. Je souhaiterais explorer la littérature scientifique sur le sujet, notamment ce qu’en disent les neurosciences ou la psychologie cognitive.
Thomas Mouchoux : plusieurs projets me tiennent particulièrement à cœur cette année. Le premier, c’est la fabrication d’une machine qui transforme les bouteilles en plastique en filaments réutilisables pour les impressions en trois dimensions (3D). Le deuxième consiste à produire des tutoriels vidéo sur l’IA, en complément des formations en présentiel. Enfin, j’aimerais créer un module physique interactif, sous la forme d’un ancien combiné téléphonique : l’idée serait qu’une IA questionne les étudiants sur les projets qu’ils réalisent à l’Edulab, afin de documenter automatiquement leur travail.
Thomas, quel conseil peux-tu donner à Axel pour la suite de son apprentissage ?
Thomas Mouchoux : je suis très heureux de voir l’équipe s’agrandir. L’Edulab est un lieu d’apprentissage, mais aussi de partage et d’expérimentation. Je lui conseille donc d’être curieux, de profiter de chaque moment pour explorer, tester, chercher par lui-même. C’est ce qui m’a permis d’apprendre le plus et de partager ensuite mes découvertes avec les usagers et mes collègues. La curiosité, c’est vraiment ce qui fait grandir sur ce type de poste.
Cet article a été rédigé à l’aide d’un outil open source de retranscription par intelligence artificielle, conseillé par Thomas Mouchoux.



